DORMEURS

18 février 2017

Roman de

Emmanuel Quentin

Édité chez

Le peuple de mü

Date de sortie
18 mai 2016
Genre
Policier
Pays de l'auteur
France

QUELQUES MOTS EN PRÉAMBULE…

Aujourd’hui c’est hors de sentiers battus que je fréquente habituellement que je vous emmène, à la découverte d’un roman qui me tient à cœur.

Il ne s’agit pas à proprement parler d’un roman policier, mais davantage d’un roman d’anticipation même si celui-ci contient une trame d’investigation qui devrait vous plaire. On va donc plutôt parler d’un thriller d’anticipation.

Il me tient particulièrement à cœur parce qu’il est signé Emmanuel Quentin qui est ni plus ni moins que l’un de mes meilleurs amis.

 Emmanuel travaille à la Médiathèque de l’Agglomération de Béziers (Je précise à l’agglomération et non à la ville de Béziers qui comme vous le savez, est dirigée par une équipe municipale d’extrême droite. Autant dire qu’Emmanuel et ses collègues c’est un peu le village gaulois qui fait de la résistance culturelle dans cet environnement nauséabond).

C’est à Emmanuel que je dois entre autre d’avoir eu la chance il y a quelques années d’animer ma première table ronde avec des auteurs de polars.

Emmanuel est un féru de littérature policière, mais aussi de science-fiction, et c’est vers ce genre qu’il s’est d’abord tourné pour écrire son tout premier roman.

  POUR EN VENIR AU BOUQUIN…

« Dreamland » est une société de haute technologie qui a mis au point un procédé révolutionnaire dont elle compte bien tirer un maximum de profits.

Que vous soyez un homme ou une femme stress(é) par le boulot au point de mal dormir et ne plus rêver, que ce soit l’envie, pour sortir de votre existence quotidienne particulièrement étouffante de vivre des émotions fortes, vous retrouver dans des lieux, des époques et des circonstances qui vous sont inaccessibles, Dreamland est là pour vous.

Car Dreamland c’est ça, vous vendre du rêve. Au sens propre.

Fredric Jahan travaille pour cette société. C’est un rêveur professionnel. Chaque nuit il capture ses rêves dans une petite bille d’acier grâce à un procédé nano technologique constitué d’implants. billeChaque bille est ensuite exploitée, retravaillée par son ami Johan, avant d’être commercialisé au prix fort.

Frédéric produit des rêves d’une rare qualité et c’est sans conteste le meilleur professionnel en la matière. Ses rêves s’arrachent à prix d’or, devenant une véritable star quand jusqu’ici il n’était qu’un raté sans envergure.

 Tout va  pour le mieux pour lui, du moins jusqu’au jour où ses propres rêves commencent à être altérés.

A chaque réveil, il a l’intime conviction d’avoir réellement vécu ce qu’il a rêvé dans la nuit. Que ses rêves sont en fait des souvenirs qui ne lui appartiennent pas.

Qui plus est, en endossant des identités différentes, à des périodes différentes, il fait régulièrement dans ses errances nocturnes, la rencontre d’un être mystérieux et particulièrement violent qui laisse derrière lui des messages qui lui sont personnellement adressés.

Autre fait étrange, malgré ces rêves troublants, ses billes restent désespérément vierges de tout enregistrement.

Qui est donc cet étrange individu en qui il sent une menace ? Qu’essaye-t-il de lui faire comprendre ?

cxFrédéric n’aura d’autre choix que de se lancer dans une course folle, dans le monde réel ou dans ses rêves chaotiques pour découvrir la vérité. D’autant qu’il y a urgence. Autour de lui des crimes sont perpétrés et  la Police commence à s’intéresser à lui.

En refermant ce roman je reste abasourdi. D’accord vous allez me dire que s’agissant d’un ami proche je ne suis peut-être pas le plus objectif des critiques. Sans doute, pourtant croyez-moi, c’est un super bon roman que je viens d’achever.

La science-fiction a longtemps été mon genre de prédilection avant de me consacrer au polar et y revenir à travers un thriller d’anticipation n’était pas pour le déplaire. Mais j’avoue que là j’ai été plus qu’agréablement surpris.

Je suis d’abord impressionné par la maîtrise de ce scénario. Se lancer pour un premier roman dans une histoire qui n’a rien de linaire, qui mêle des dimensions différentes est une gageure qu’Emmanuel Quentin relève avec brio.

A la suite de son personnage il emmène son lecteur dans une farandole infernale, alternant les virées chimérique et les retours à la vie réelle.

Au fil des pages il emprisonne peu à peu son lecteur dans une atmosphère où la frontière entre réel et imaginaire s’estompe peu à peu pour se fondre dans une seule et même réalité mouvante et cx2périlleuse.

Une histoire qui se complexifie au fil des pages, portée par un style, une écriture riche et fluide qui donne à ce scénario élaboré un fil d’Ariane pour que ne s’égare pas celui qui s’y aventure.

Jouant avec les clichés et les ressorts de la SF et du roman policier sans jamais verser totalement dans l’un ou l’autre (ce qui donne cette couleur si particulière à son texte) Emmanuel Quentin caresse des thèmes graves comme la guerre, la désespérance humaine ou la folie sans jamais tomber dans le discours moralisateur.

Au final le résultat est bluffant ! Le lecteur voyage à travers les époques, va d’un continent à l’autre en tenant fermement ce fil qui doit le conduire jusqu’à la vérité en passant par des chemins bien improbables .

SI je savais Emmanuel talentueux, doté d’une imagination fertile (et vous verrez son second roman !!), j’avoue que je ne pensais pas qu’il placerait la barre si haute.

 Retenez bien son nom, car j’en suis convaincu, c’est une plume qui apparaît dans le paysage des littératures de l’imaginaire qui va rapidement faire parler de lui.

En attendant, je suis particulièrement fier de mon ami !

PETIT APARTÉ DE FIN…

Je ne peux terminer cette chronique sans évoquer le superbe travail de son éditeur. Le peuple de Mü ne vous dit sans doute pas grand-chose à vous les passionnés de romans policiers.

C’est un petit éditeur ( au sens noble du terme) qui fait un boulot dingue pour découvrir et donner sa chance à de jeunes auteurs. Il n’est pas facile de se faire éditer, mais c’est encore plus vrai en SF qu’en roman policier.

Admirez par exemple le soin apporté à la couverture du roman d’Emmanuel qui est sans doute une des plus belles que j’ai vu cette année. Un vrai bijou. L’éditeur travaille avec des graphistes et des dessinateurs talentueux et les prochaines couvertures sont de toutes beautés. Et je ne vous parle pas de tout ce que fait celui ci pour promouvoir ses auteurs !

Comme quoi on peut être un petit éditeur, être exigeant et publier de la qualité ! Bon nombre de grandes maisons d’édition pourraient en prendre de la graine !

Site de l’éditeur

je-commande

souris-pas-mal-du-tout

9 Commentaires

  1. PIERRE FAVEROLLE

    Salut mon pote. Outre que ton billet m’a convaincu, je voulais le commander mais je suis tombé sur un message d’erreur. Bon ce n’est que partie remise ! Au passage, tu as écrit un beau billet comme je les aime, honnête, passionné. Amitiés

    Réponse
    • La petite souris

      Si tu parles du liens à la fin de l’article que te dirige vers Sauramps , je viens de verifier il marche bien. Essaye à nouveau ca devrai marcher ou purge le cache de ton navigateur. Sinon je suis sur que ce roman va te plaire !!!!!! ne passe pas à côté !! 🙂

      Réponse
    • La petite souris

      laisse toi tenter 😉

      Réponse
  2. Walkyrie

    Je rejoins complètement ton avis, j’ai adoré cet ouvrage et beaucoup aimé ma rencontre avec son auteur. Il me tarde le prochain !
    Belle chronique au passage.

    Réponse
    • La petite souris

      Bonsoir et merci pour ce commentaire ! effectivement c’est un chouette roman qui plaira autant aux passionné de roman d’anticipation que de thriller ! Il me tarde de lire son prochain !

      Réponse
  3. Nathalie Mota

    tout à fait le style qui pourrait me plaire et quelle belle couverture ! je note 🙂

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    • La petite souris

      oui elle est en effet magnifique !!! j’attendston retour de lecture avec impatience ! 🙂

      Réponse

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