FAUT QUE TU VIENNES

27 juillet 2014

Roman de

Pascal Thiriet

Édité chez

Jigal

Date de sortie
15 mai 2014
Genre
Policier
Pays de l'auteur
France

L’amour, l’amitié, la mort, la vie, le fric, la politique….il y a tout ca dans le dernier roman de Pascal Thiriet, « il faut que tu viennes », publié aux éditions Jigal. Autant d’ingrédients que l’auteur passe au shaker de son imagination pour vous sortir un  cocktail particulièrement délirant !

Elle c’est Dido. Lui Énée. Un bail qu’ils se connaissent. Une relation où l’amour et l’amitié dansent un tango langoureux sans que jamais l’on ne sache vraiment qui, de l’un ou de l’autre, imprime sa cadence.

Elle est belle à en mourir, indomptable et meurtrière. Car Dido a une salle manie . Elle ne supporte pas les banquiers et autres requins de la finance. Aussi, prend t-elle un plaisir tout particulier à les braquer et éliminer froidement dès qu’une occasion se présente à elle.niin

 Lui son truc c’est l’alcool. Une phobie que d’apercevoir le fond d’un verre vide. L’alcool et Dido. Il ne peut pas se passer d’elle, et quand elle à besoin de lui, même trois ans après leur dernière rencontre, un simple  « faut que tu viennes » envoyé par sms, et voilà l’ami défenseur, le frère protecteur en route pour la retrouver, tel un chien fidèle qui revient au sifflet de sa maîtresse. Pour elle, il est capable de tuer aussi.

Car cette fois-ci Dido a raté son coup . Le banquier qu’elle a voulu éliminer n’est pas mort, et bien que très mal en point il est encore en vie dans une chambre d’hôpital. Il faut finir le travail.

Vous rappelez vous de la série « les Sopranos » où le personnage principal rêvait  de manière récurrente qu’il avait des canards sauvages dans sa piscine ? Il lui avait fallu bon nombre de séances chez son psy pour interpréter ce rêve et comprendre que derrière celui-ci se cachait la volonté de sa vieille mère de lui trouer la peau !

A l’inverse de la série où la brave maman se fait finalement dézinguer par son fils qui prend les devant, i c’est la mère du banquier qui se charge de faire dessouder son rejeton, arrangeant par le même coup les affaires de Dido.banque

Et d’affaires justement il va en être question. Car le fils prodige trempait dans une obscure opération immobilière sur le littoral , que Dido et Énée comptent bien mener à son terme en lieu et place du défunt, avec à la clé un beau pactole. Un projet périlleux comme Dido les affectionne. Et si pour cela il faut mettre l’infanticide dans le coup, pas de problème, l’objectif étant qu’au final ils il y ait plusieurs dindons à cette farce financière.

De lors les choses  vont prendre une nouvelle tournure ! Car la vieille n’a rien d’une rombière et a même encore de beaux restes, ce qui ne laisse pas Énée indifférent. Et dans le genre rapace elle serait plutôt aigle royal.

Au fil des pages l’histoire se déploie dans toutes les directions , des personnages secondaires pittoresques viennent agrémenter le décors de ce roman où les étendards du scrupule et de la Businessman Officemorale sont mis en berne, tant chacun d’eux peut revendiquer pour lui le label de salopard. Leur voracité ne manquera pas d’ailleurs de provoquer des dégâts autour d’eux.

Roman foutraque et déjanté, assaisonné d’humour noir, certains l’inscriront sans doute dans la lignée des polars américains d’autrefois avec son côté doux dingue.

Un roman qui plaira aux amateurs du genre.

Pour autant, alors que j’apprécie habituellement les bouquins bien barrés, en ce qui me concerne,  je termine celui ci sur une impression mitigée.

 Le roman ne m’a pas foncièrement déplu, mais je suis resté malgré tout  globalement à côté de celui-ci  ne parvenant jamais à y pénétrer totalement. Je n’ai véritablement été accroché qu’à la fin du roman, à l’approche de son dénouement.

liasse-billetSans doute faut il chercher dans le fait que j’ai eu du mal à me retrouver entre tous ces personnages, à y voir clair dans le jeu et les agissements des uns et des autres , ce petit goût d’insatisfaction. A cela se rajoute l’impression que l’histoire tirait un peu trop en longueur.

Bref, si je ne me suis pas vraiment ennuyé avec ce dernier livre de Pascal Thiriet, force est de constater que là où d’habitude la lecture d’un roman estampillé des éditions Jigal me régalait quasiment sans coup férir,  cette fois ci l’alchimie ne s’est pas faite et la magie n’a donc pas totalement opéré.

Qu’importe, ce bouquin a suffisamment de qualités pour être lu et apprécié par d’autres. D’ailleurs, en faisant le tour sur la blogosphère, je crois bien être un des rares à émettre un avis réservé , puisque là plupart des blogueurs de ma connaissance ont pour leur part beaucoup apprécié le livre. Vous en trouverez ci-dessous un ou deux lien, histoire de vous faire un avis complet sur le sujet.

Quant à moi, je ne tarderai pas à lire un nouveau Jigal, je vois que là, sur ma table, un certain Maurice Gouiran me fait un clin d’œil !

je-commande

L’avis de Goliath

L’avis de France net info

10

copyright Hippo

2 Commentaires

  1. Yvan

    J’avais bien aimé le précédent de l’auteur, bien déjanté comme tu le dis.
    Je verrai si je trouve une petite place pour celui-ci, ton avis m’interroge

    Réponse
    • La petite souris

      Salut Yvan, j’espère que tes vacances se passent bien et que tu bronzes bien entre les orteils ! 🙂 J’espère que tu trouveras cette petite place car j’aimerai beaucoup avoir ton avis justement ! 😉

      Réponse

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