Qui n’a pas rêvé un jour de répondre à une petite annonce vous proposant un petit boulot bien payé sous les cocotiers d’une ile paradisiaque, et dont les médias se font parfois l’écho ?
C’est ce que va faire Crady Kendall sans trop y croire sur les conseils de son frère.
Qu’a-t-il à y perdre après tout ? Il n’a pas trop d’occupations ni d’attaches particulières qui le retiennent. Le covid a déjà pointé le bout de son nez et tant qu’ à être isolé, autant l’être au paradis.
A sa plus grande surprise sa candidature est retenue, et il se retrouve ni une ni deux dans un avion, direction Hawaï.
À son arrivée il est pris en charge par une ancienne employée de Weley Minton, le milliardaire qui a décidé de louer les services de Grady, à qui elle continue de rendre de menus services.
Le trajet jusqu’à la demeure de ce dernier est l’occasion pour elle de lui parler de l’île et lui faire découvrir les coins qu’ils sont en train de traverser.
Quand enfin il rencontre son employeur, Grady fait la connaissance d’un homme pressé, terriblement occupé.
De fait il ne le verra pas souvent. Weley Minton s’ absente très régulièrement pour gagner la presqu’ile d’Hokuloa , un lieu protégé, une réserve privée où personne n’a le droit de se rendre.
L’homme y fait œuvre de préservation de la faune locale, particulièrement menacée.
C’est donc pour s’occuper de sa demeure qu’il a embauché Grady.
À lui d’en assurer l’entretien et la sécurité, tout en prenant soin d’une énorme volière qui compte parmi les espèces les plus rares des îles hawaïennes et qui ne manquera pas de le fasciner.
Pour Grady la mission n’a rien de bien compliquée, d’autant qu’elle va lui laisser pas mal de temps libre.
Pourtant, très rapidement ce dernier va ressentir un certain malaise. Le premier soir dans la pénombre , à l’orée de la forêt , il distingue une forme, mais surtout des yeux qui l’observent . De quoi susciter un frisson d’angoisse.
Qu’a -il réellement vu ? L’absence de réponse à cette question va le torturer un moment. A-t-il réellement aperçu quelque chose ? Son imagination, alliée à la fatigue, lui a-t-elle joué un tour ?
Par ailleurs, Grady va se rendre compte au cours de ses discussions et de ses pérégrinations sur l’île qu’un certain nombre d’individus ont disparu au fil des ans, sans laisser la moindre trace, mais surtout sans que les autorités ne s’en soucient guère plus que çà.
Sans doute parce que l’on compte parmi ces personnes, des SDF ou des surfeurs qui n’étaient pas originaires de l’ile.
Ce séjour qui ne devait être qu’une longue villégiature sans histoire va prendre progressivement une autre tournure, mêlant légende locale et activités secrètes, le tout dans un contexte où le covid altère la relation sociale.
Pour Grady c’est la quête d’une vérité qu’il redoute pourtant de découvrir.
« Les disparus d’Hokuloa » est un roman qui remplit son office, à savoir divertir son lecteur. Ça se laisse lire, et peut vous occuper le temps d’un voyage ou sur la plage si vous voulez lire quelque chose sans trop vous prendre la tête.
Un extrait d’une critique figurant sur la couverture du livre clame« La dose précise de surnaturel qui terrifie ». Cette couverture, plutôt réussie, avec cet œil étrange qui vous observe, était la promesse d’une aventure flippante.
Malheureusement sur ce point, je cherche encore le côté terrifiant de l’histoire.
L’auteure joue effectivement avec la frontière du fantastique, mais la chose reste convenue, sans grande originalité, et au final la sauce a du mal à prendre.
Élisabeth Hand n’a pas voulu verser dans le spectaculaire, et c’est un point à mettre sans doute à son crédit, tant nombre de thrillers usent à outrance de ce genre de procédé, mais un peu plus d’actions , sans surdose, aurait apporté au roman un peu plus de densité.
Au final le roman manque un peu d’épaisseur et les personnages également.
Je ne regrette pas de l’avoir lu, je ne me suis pas ennuiyé, d’autant que le roman aborde des thématiques d’actualité comme la protection de l’environnement ou les effets du tourisme sur l’ile et ses habitants, mais disons qu’il ne m’en restera pas un souvenir impérissable .
Un roman à lire si on a du temps à tuer.
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